Résumé de Vestiges

L’Ouvreur des Chemins, tome 2 de la trilogie QuanTika
Date de parution prévue: octobre 2013.

Rappel des principaux événements de Vestiges

(Pour se rafraîchir la mémoire avant d’entamer le tome 2…)

Un matin de juillet 2289, Ambre Pasquier décide de tout quitter: ses amis, sa famille, son poste de recherche à l’université. C’est un acte mûrement réfléchi, l’aboutissement d’un plan échafaudé depuis de nombreuses années. Son seul objectif est de rejoindre Gemma, une planète du système binaire AltaMira, découverte par l’observatoire de Genève en 2032. Bien qu’en glaciation globale, la planète est habitable. C’est aussi la colonie humaine la plus éloignée. Un aller simple de plus de dix-sept ans.
Ce qui n’est pas pour effrayer Ambre Pasquier. Biologiste hors pair, elle n’a cessé d’être une déracinée. Ses souvenirs effectifs ne remontent qu’à l’âge de ses treize ans, lorsque sa mère, d’origine indienne, vient la chercher à Mumbai pour la ramener à Paris, suite à la disparition de ses grands-parents. Avant cela, sa mémoire ne se compose que de visions brèves, d’odeurs, de couleurs criardes. Et de bols indiens: les cycles rythmiques que lui a enseignés son grand-père, maître de musique à Mumbai, et auxquels elle se raccroche à chaque situation de stress.
Je suis née à treize ans, a-t-elle l’habitude de se répéter. Je suis née du vide.

Sur Gemma, planète «boule de neige», des microorganismes extrémophiles ont été découverts par la première vague d’explorateurs, cent cinquante ans plus tôt, preuve que des formes de vie plus complexes ont dû y évoluer avant la période de glaciation. Un travail d’étude passionnant pour la jeune biologiste. Pourtant, ce n’est pas ce qui a motivé sa décision de partir. Pour une raison qui lui échappe, elle a la conviction que son destin est lié à Gemma. Ce n’est qu’en se rendant sur cette terre lointaine et inhospitalière que le mystère de son passé lui sera révélé. Car Gemma est à son image: elle recèle une perle rare, un diamant noir, un secret aussi déroutant qu’effrayant.

Le Grand Arc.

Une silhouette arachnéenne, une architecture aussi inquiétante qu’élégante, clôturée de deux longues dents asymétriques plongeant vers les plaines glacées de la planète. En vérité, rien de moins qu’un vaisseau fantôme, abandonné il y a plusieurs millénaires au beau milieu d’un océan de nuit. En termes plus prosaïques: un gigantesque artefact inconnu en orbite, parfaitement visible à l’oeil nu, mais impénétrable pour tout appareil d’investigation. Loin d’être la menace diffuse qu’il incarne aux yeux des colons, il n’est que fascination pour Ambre. Comme il lui ressemble, ce vaisseau, surgi du néant et susceptible d’y retourner à tout instant sans avoir livré le plus petit indice sur son origine!

Peu après son installation dans le système AltaMira, l’attraction de la jeune femme pour le Grand Arc vire à l’obsession. Il accapare ses pensées, tandis qu’une pulsation lancinante s’insinue dans ses rêves, comble de paysages inconnus les pages vierges de sa mémoire. Un rythme auquel elle répond d’instinct en récitant les bols hérités de son grand-père indien. Étrange dialogue qui s’instaure alors dans son sommeil.

De l’intrication des sons naissent des images, d’abord floues, puis de plus en plus précises. Ambre évolue dans les entrailles de la planète, au coeur de ce qu’elle a baptisé le Temple Noir aux Écritures. Elle parcourt les vestiges laissés par les premiers visiteurs de Gemma: les Bâtisseurs. Ses pas la conduisent jusque dans les profondeurs où elle franchit une série de portiques monumentaux, sculptés dans la pierre noire de Gemma. Devant elle: une porte magistrale, close, dont le battant principal est orné de la représentation d’une entité effrayante.
Sans l’avoir jamais rencontrée, Ambre la reconnaît. C’est elle qui l’appelle dans son sommeil, qui lui demande de la libérer, de lui ouvrir la porte. Mais chaque fois, la jeune femme se réveille avant d’avoir pu accomplir son dessein. Une seconde créature, tout droit sortie de ses songes, semble veiller sur elle, l’empêchant de commettre l’irréparable: le Dieu Sombre.

Avec l’appui de la CosmoTek, elle monte une expédition scientifique, la mission Archéa, dont le but officiel est de traquer les formes de vies primitives des couches glaciaires. En vérité, elle vise un autre objectif, maintenu secret pour éviter l’ingérence de la milice, organisme paramilitaire qui a récemment pris le contrôle de la colonie pour lutter contre les montées séparatistes de la population. Il s’agit de creuser un passage dans l’inlandsis au moyen d’un tunnelier pour atteindre, trois kilomètres en dessous, le substrat rocheux et les ruines qu’Ambre est certaine d’y découvrir. Une vingtaine de scientifiques sont recrutés: parmi eux des glaciologues, géophysiciens, exobiologistes, généticiens, climatologues, ingénieurs et médecins.

Et parmi eux: Haziel Delaurier, pilote et géophysicien. Ce dernier a infiltré la mission Archéa. Il travaille en vérité pour un groupe de chercheurs qui étudient depuis une dizaine d’années les particularités d’une zone précise de la planète: le point de Collapsus. Situé non loin du site de prospection d’Ambre Pasquier, l’endroit est soumis à d’inexplicables et de plus en plus fréquentes fluctuations de la trame de l’espace-temps, générant une profusion d’incidents: explosions inexpliquées, disparitions de convoyeurs, altérations isotopiques des matériaux. Le temps n’en fait qu’à sa tête au point de Collapsus, de même que la réalité qui, parfois et contre toute attente, s’arroge la mauvaise habitude de se comporter selon les lois probabilistes de la physique quantique.

Au terme d’une descente laborieuse, le tunnelier atteint le substrat rocheux, et c’est toute une ville souterraine, aux parois décorées de pétroglyphes, qui se révèle sous ses gigantesques roues de coupe.
Ambre prend peur.
Ce lieu est bel et bien le Temple Noir aux Écritures qui hante ses rêves.
Qu’a-t-elle fait? Quelle boîte de Pandore a-t-elle imprudemment ouverte?
Quel lien surnaturel entretient-elle avec les Bâtisseurs? D’où lui vient cette étrange et terrifiante filiation?


De son côté, Haziel Delaurier la met en garde et lui dévoile ses véritables objectifs. Les manifestations paradoxales du point de Collapsus sont probablement le fait d’une machine créée et abandonnée par les Bâtisseurs. Une machine qui s’emballe, modifie les constantes universelles dans un but inconnu, altérant d’une façon irrémédiable la réalité.

Alors que l’expédition Archéa franchit un à un les portiques menant au coeur du Temple Noir aux Écritures, les hommes du colonel Nathanael Taurok prennent possession du site. Grâce à leur espion infiltré, ils n’ignorent rien des avancées de l’équipe d’Ambre Pasquier. Ces vestiges ne peuvent qu’être le produit de la civilisation avancée qui, jadis, abandonna en orbite le Grand Arc. Peut-être trouvera-t-il dans ces ruines le moyen de prendre possession du vaisseau mystérieux? Qui possède la technologie possède le pouvoir…

Ambre, évincée de ses fonctions, devient l’assistante du professeur Seth Tranktak. Par ce dernier, elle apprend que des artefacts similaires ont été découverts ailleurs sur Gemma. Lui-même oeuvre depuis près de dix ans au déchiffrement des mystérieux pétroglyphes qui en décorent les murs. Tranktak, malgré sa rigueur scientifique apparente, est un personnage fantasque. Ambre le soupçonne de rechercher à travers les textes — qui se veulent cosmogoniques selon lui — une preuve de l’existence de Dieu. Un dieu galactique. Universel.

Ambre et ses équipiers, jusque-là installés en surface, se voient forcés d’établir leur nouveau camp sous la carapace de glace, au coeur des ruines. Très vite, la situation dégénère: scientifiques et militaires subissent des altérations du comportement qui les conduisent aux pires atrocités. Le colonel suspecte un sabotage pur et simple de la mission par une faction extrémiste, alors que le médecin de l’expédition, Maya Temper, penche pour une perturbation du système limbique, occasionnant épisodes psychotiques et troubles de la mémoire.
Pour Haziel Delaurier, ces dérèglements ne peuvent résulter que de la proximité du point de Collapsus. Le cerveau n’est-il pas lui aussi constitué de particules, susceptibles d’être affectées plus ou moins durablement par le principe d’incertitude de Heisenberg?

L’anarchie règne au sein de l’équipe, tandis que la cloison du dernier portique est abattue. Ambre Pasquier et Seth Tranktak sont les premiers à le franchir. Ils pénètrent dans un dôme aux courbes organiques – qu’ils nomment le Bunker –, dont l’architecture et la parfaite indétectabilité évoquent le Grand Arc. Un axe monumental charpente la structure jusqu’à se perdre dans les hauteurs, en direction de la surface. De son centre émane une substance luminescente, pétrie d’inquiétantes ondulations qu’Ambre Pasquier et Seth Tranktak sont les seuls à percevoir.

Depuis les tréfonds de la planète, Ioun-ké-da a enfin choisi les cobayes qui l’aideront à s’échapper de la prison où les Bâtisseurs l’ont jadis confiné. Déjà partiellement extirpé de sa léthargie par la venue des humains sur Gemma, il aspire à de nouveaux espaces et à la vengeance. Il est le Dévoreur de Réalité. Et il apparaît sous la forme qui sied à chacun.
Qui est-il?
Un dieu, comme le pense Tranktak? L’image même du créateur omnipotent et galactique qu’il pourchasse?
Une entité faite d’énergie, selon les suppositions d’Ambre, qui se sert d’elle pour accomplir un innommable dessein?
L’embryon d’un univers conscient, jouissant comme un gamin à l’idée de s’étendre?
Ou autre chose?
Dans leurs mythes ancestraux, les Bâtisseurs, qui ont appris à le craindre, l’appellent le maître de l’Annihilation.
Confrontée à sa toute-puissance, Ambre nourrit l’espoir que Ioun-ké-da pourra lui révéler le passé qu’elle a oublié et la délivrer de ses souffrances. N’entretient-elle pas depuis l’enfance un lien particulier bien qu’incompréhensible avec les Bâtisseurs?
Mais Ioun-ké-da poursuit un but différent, ce qu’Ambre découvrira bien tard par l’entremise du visiteur de ses nuits, celui qu’elle nomme le Dieu Sombre.

Ambre Pasquier, la froide intellectuelle née du vide, et le mystérieux visiteur de ses nuits trouveront-ils le difficile chemin de la réunification? Car comment appréhender une civilisation qui s’est construit autour d’une pensée purement mythique et poétique, une civilisation où la science est superflue, et pour laquelle les notions de distance et de mathématiques sont de pures aberrations? Une civilisation technologique pourtant.
Un paradoxe qui renverra Ambre au mystère de ses origines.


Share Button